Les chats errants, pour la majorité, ont été des chats domestiqués, puis abandonnés, ils sont devenus des chats harets, c’est-à-dire sauvages ou semi-sauvages.
Organisés en colonies, les chats errants vivent en liberté dans les rues, les parcs et les jardins. Leur reproduction incontrôlée étant source de misère et de souffrance, la stérilisation de ces populations autonomes est un véritable enjeu de protection animale.
Face à l’augmentation du nombre de chats errants, le trappage pour stériliser puis relâcher est la méthode la plus humaine et efficace pour contrôler efficacement ces populations.
Lou-Pilou a pour mission principale la stérilisation et l’identification des « chats errants », c’est-à-dire tout chat n’ayant pas de propriétaire connu, abandonnés sans identité, ou nés de parents errants.
Rappelons que l’identification des chiens, chats et furets est OBLIGATOIRE depuis 2012.
article L212-10 du Code Rural et de la Pêche Maritime
Qu'est ce que le trappage
Le trappage est une méthode utilisée pour capturer les animaux, notamment les chats errants, afin de les stériliser, les soigner ou les déplacer vers un environnement plus adapté. Il consiste généralement à utiliser des pièges spécialement conçus, souvent appelés « trappes », qui permettent de capturer l’animal sans lui causer de blessures. Une fois le chat capturé, il est emmené chez un vétérinaire pour être stérilisé, identifié (par puce électronique ou tatouage) et soigné si nécessaire. Après cette intervention, l’animal est généralement relâché dans son environnement d’origine.
Ce procédé est sujet à plusieurs réglementations comme:
- Il est interdit de pénétrer sur un terrain privé pour capturer des animaux sans permission.
- Le trappage des animaux, dans le cadre de la gestion des chats errants, doit respecter leur intégrité physique, en utilisant des pièges sans cruauté, et ne doit pas entraîner de souffrance inutile.
- Toutes formes de maltraitance envers un animal, y compris un chat errant, est interdite par la loi. Le trappage doit donc être réalisé dans le respect des règles de protection animale, sous peine de sanctions, y compris des amendes et des peines de prison dans les cas de maltraitance avérée.
Utilité du trappage
Les chats errants sans détenteurs sont les premiers concernés par la misère et la souffrance animale. Parce qu’ils ne peuvent être proposés à l’adoption du fait de leur manque de sociabilité, ils sont complètement livrés à eux-mêmes. Leurs conditions de vie sont déplorables : en plus d’être exposés à des environnements dangereux (circulation de véhicules, insalubrité, conditions météorologiques…), ils sont parfois confrontés à la malveillance et à la cruauté des humains. Lorsqu’ils sont récupérés par la fourrière, ils finissent très souvent euthanasiés à l’issue du délai légal de 8 jours.
L’espérance de vie d‘un chat errant est d’environ 3 ans, du fait des conditions de vie.
L’objectif du trappage est de venir en aide aux chats errants, parfois malades, afin de les identifier et les stériliser, pour réguler la population, ainsi que les soigner pour prévenir les transmissions de maladies lors des bagarres ou la gestion d’un territoire.
Comment trapper
Le trappage nécessite une préparation en amont.
Un rendez-vous avec l’un de nos vétérinaires partenaires est fixé. Si le chat est sur une propriété privée, nous demandons de ne pas le nourrir 24h avant puis, la veille du rendez-vous, nous installons la trappe.
Il s’agit d’une cage avec un mécanisme de bascule, déclenchant la fermeture de la porte dès que le chat monte sur la partie basculante. Pour les inciter à rentrer dans la trappe, nous disposons de la nourriture appétante et recouvrons la trappe d’une couverture pour éviter qu’il ne fasse le tour et tente de récupérer les aliments à travers la grille, puis pour apaiser le chat une fois dedans.
Une fois trappé, l’animal reste dans la trappe et surtout doit être à jeun pour son opération (stérilisation, identification et soins si nécessaires) le lendemain matin.
Et après ?
Les chats trappés sont stérilisés et identifiés au nom de l’Association ou de la commune avec le statut « chats libres », comme le prévoit l’article L211-27 du CRPM qui les protège de la capture par la fourrière (puisque identifiés au nom d’une association) et leur octroie un droit de vivre dans les lieux publics et d’être nourris.
Ainsi, les chats les plus sauvages sont remis en liberté sur leur lieu de trappage après intervention, et pourront bénéficier d’un nourrissage régulier ainsi que d’un suivi sanitaire.
- Les mâles peuvent être relâchés le soir même (lorsque les températures sont suffisamment élevées) avec l’accord du vétérinaire.
- Pour les femelles, une prise en charge de quelques jours par une famille d’accueil est nécessaire pour leur permettre de se reposer et vérifier que tout va bien, car l’opération (ovariectomie) est plus invasive (surtout en cas de début de gestation : ovariohystérectomie) et nécessite une surveillance.
Les chats les plus sociables ou les chatons sans mère seront placés en famille d’accueil le temps du sevrage et du travail de familiarisation, jusqu’à leur adoption.
Actions locales
Chaque année, la Mairie de Savigny Sur Orge nous soutient dans nos actions avec une subvention qui atténue légèrement la charge financière pour assurer nos missions de stérilisation et identification.
Finalement...
La stérilisation est la seule manière efficace de contrôler la prolifération de chats errants et de lutter contre la transmission des maladies infectieuses lors des affrontements et de la reproduction en respectant l’intégrité des individus.
Elle aide aussi à la tranquillité publique avec la diminution des nuisances sonores, des bagarres nocturnes, miaulements et marquages urinaires.
Mais ce procédé est coûteux financièrement et en ressources humaines (temps de trappage) ou matérielles (cages et nourriture) et nécessite un suivi constant pour être véritablement efficace. Si les populations de chats errants ne sont pas régulièrement surveillées, elles peuvent à nouveau augmenter avec le temps, surtout si des nouveaux animaux errants viennent dans la zone.
En plus des autorisations nécessaires de la part des particuliers pour le trappage et des participations matérielles, financières ou humaines requises, ce sont les abandons et négligences qui sont en cause de la prolifération féline.
Nous pouvons donc tous participer au bien-être animal.
Rédigé et mis en forme par Lou-Pilou.